FLORNOYSCOPE – Décembre 2021

Le 1 décembre 2021

Tous les mois nous vous proposerons une lettre avec les rubriques d’information Focus, Patrimoine, Allocations, Performances, dont les sujets varieront.

La version PDF est disponible ici ou ci-dessous. 

La version papier est disponible sur simple demande.

LE MOT DU DIRECTOIRE

UNE ANNÉE EXCEPTIONNELLE

N’en déplaise à « Omicron » l’année 2021 restera une mouture exceptionnelle pour les marchés financiers, portés par la réouverture simultanée de toutes les économies grâce à l’efficacité des vaccins. Chez Flornoy, nous avons réussi à piloter nos fonds afin de servir au mieux vos intérêts en classant certains de nos OPCVM parmi les meilleures performances de la place. Un tiers de nos OPCVM sur les 16 gérés à ce jour, ont réussi à surperformer leurs indices de référence. Certains pour la 2e année consécutive dans un environnement totalement différent de 2020, Autant pour les détracteurs de la gestion active ! 

Toute l’équipe de FLORNOY, bientôt dénommée FLORNOY FERRI, se joint à nous pour vous souhaiter de belles fêtes de Noël et de fin d’année.

Le Directoire

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Teddy Dewitte

OMICRON RAPPELLE LE BESOIN D’UN MEGAVAX

WINTER IS COMING

Si le « black Friday » a bien porté son nom, c’est surtout sur les bourses mondiales plutôt que dans les magasins. Au moment où nous écrivons ces lignes, il est trop tôt pour tirer toute conclusion sur le variant « Omicron », 15e lettre de l’alphabet grec et donc 15e variant « préoccupant » du COVID. En effet, on dénombre à ce jour des milliers de variants dont la majeure partie reste bénigne. Seul un plus petit nombre (15) présentent des mutations néfastes. « Omicron » présente quant à lui un ensemble de 32 changements par rapport à la souche d’origine. Les réactions sanitaires sont désormais rapides : les pays ferment leurs frontières (Japon, Israël) et les laboratoires devraient nous donner le verdict en 10-15 jours.

Ce qui est en jeu ici, c’est évidemment la résistance des vaccins actuels afin de continuer à décorréler l’aspect contagieux (nombre de cas ) de la mortalité et de gêner le moins possible les économies.

Pour le nouveau variant, émerger et circuler au milieu d’une population Sud Africaine peu vaccinée est quelque chose de très diffèrent par rapport à l’environnement en Occident où l’immunité est devenue plus forte grâce au taux élevé de vaccination. Au passage, l’Afrique du Sud indique que les patients infectés souffrent pour le moment de légers symptômes sans déplorer de décès.

LE CHOC SANS LA STUPEUR ?

L’ironie de la situation actuelle est que « Omicron » intervient à un moment de reprise un peu trop débridée des économies et des prix des matières premières. Malgré la réaction brutale des marchés, nous ne sommes plus vraiment en territoire inconnu. Nous savons déjà que ce nouveau variant va prolonger dans le meilleur des cas le risque sanitaire au minimum de 3 mois si la mise à jour des vaccins fonctionne. Si cette dernière prend plus de temps (ou pire) nous retrouverons des situations de marchés ultra stressées. Ce n’est pas le scénario central.

Dans tous les cas, cela est synonyme de taux réels très négatifs pendant plus longtemps ce qui, après le choc initial lié à la nouvelle, est favorable aux actions de croissance dont les résultats futurs sont actualisés par les taux. Taux qui repartent à la baisse, suivant le même schéma que lors de l’apparition du variant « Delta » avant l’été.

En un sens, on peut dire que le COVID autorégule son risque « stagflationiste » (croissance faible et forte inflation), scénario que détestent les marchés. Nous attendons désormais de savoir si le nouveau variant est :

1) résistant aux vaccins actuels et donc potentiellement mortel, 2) si les laboratoires vont réussir comme pour le « Delta » à produire en un temps record un vaccin adapté. Réponses prévues avant Noël.

La situation s’apparente tout de même à une énorme piqure de rappel aux pays riches de la nécessité de partager le vaccin avec le reste du monde afin de faire grimper suffisamment la couverture immunitaire, et limiter ainsi à la fois la circulation et l’émergence de nouveaux variants. Comme le dit si délicatement le ministre allemand de la santé, tant que le monde ne sera pas « vacciné, guéri ou mort » , nous risquons de continuer à cohabiter avec la COVID plutôt que de l’éradiquer !

La Chine, quant à elle, l’a bien compris et continue son « opération de charme » auprès de l’Afrique en lui procurant 1 milliard de doses (60% sous forme de dons!). Il est vrai que le continent ne compte que 15 pays sur 54 ayant atteint 10% de vaccinés…

Charles François

DE L’INTERET DU MANDAT DE GESTION

A bien y regarder, le COVID-19 a au moins eu une vertu : il a réussi à faire ce que bon nombre de gouvernements français ont tenté de réaliser, en vain, depuis presque 35 ans et la création du CAC 40 (1987) : intéresser les français à la Bourse.

Sur ces deux dernières années, plus de 800 000 nouveaux investisseurs individuels se sont mis à être actifs sur la Bourse de Paris. Plutôt jeunes, ces nouveaux boursicoteurs ne sont, pour une fois, pas rentrés sur des marchés au plus-haut et ont mis à profit le confinement pour s’initier à l’une des seules classes d’actifs qui rapporte du rendement actuellement : les actions. Cette arrivée massive de nouveaux investisseurs a donné lieu à de nouveaux comportements sur les marchés, proches de ceux que l’on peut voir dans les jeux vidéo ou dans les casinos. En effet, la spéculation, alimentée par des forums et l’effet « groupe » y afférent, a permis de penser que dans le trading, il n’y avait que des gagnants à coup sûr.

Or, tout investissement comporte une dose de risque, surtout sur les marchés actions, et il est important de savoir le mesurer avant d’investir.

Nous ne sommes actuellement pas dans des conditions de marché dites « normales », l’abondance de liquidités, alimentées par les banques centrales en soutien d’une économie mondiale mise à l’arrêt par le COVID, a favorisé les exubérances sur toutes sortes d’actifs.

C’est ce sentiment que tout va monter, peu importe les prix, qui est dangereux dans la gestion de ses avoirs financiers.

DÉLÉGUER LA GESTION DE SES AVOIRS FINANCIERS

Car c’est avant tout sur longue période que la Bourse est le placement le plus rémunérateur devant l’immobilier, l’or ou tout autre support.

Pour déterminer quelles sont les actions les plus à même de générer de la performance, il est nécessaire d’analyser en détail la vie des entreprises. Il faut en étudier l’écosystème : les clients, les fournisseurs, les concurrents, la comptabilité, les actifs, les dettes, le management afin de pouvoir valoriser une entreprise, et déceler ou non un bon momentum et un potentiel d’appréciation sur le titre.

Cela prend du temps, mais permet de réduire la marge d’erreur sur un investissement.

Le mandat de gestion permet de déléguer ce travail à des équipes d’analystes et de gérants de portefeuilles qui sont au plus près des entreprises, année après année. Chez Flornoy, à la fin de l’année 2021, nous aurons réalisé en réunion physique ou en visioconférence, près de 300 rencontres avec des dirigeants d’entreprises afin de suivre leur activité.

Pour la gestion en OPCVM, le principe est le même. Il est tout aussi important de rencontrer les gérants, analyser le process de gestion des fonds de manière quantitative et qualitative avant de décider d’y investir l’argent de nos clients.

Le mandat de gestion permet donc de s’appuyer sur des expertises fortes, pour une gestion toujours plus fine des différentes enveloppes telles que le PEA, le compte-titres, mais également sur l’assurance-vie, que ce soit pour des profils prudent, équilibré ou dynamique.

Il vous permet d’avoir une gestion discrétionnaire de vos avoirs financiers, dans des marchés qui demandent toujours plus de réactivité.

Nos gérants privés se tiennent à votre disposition pour vous accompagner sur tous ces sujets patrimoniaux et pour gérer au mieux ces actifs sur les marchés. Pour toute information complémentaire prenez contact avec eux au 01 42 86 53 05.

NOS VUES

« Omicron » n’est certainement pas aussi petit que ne laisse présager son nom si l’on s’en réfère à la réaction des marchés depuis son apparition. Après 21 mois de COVID, les marchés se sont acclimatés et ont appris à cohabiter avec les variants, du moins tant qu’ils semblent « gérables ». Comprendre : tant que la réponse vaccinale est possible immédiatement ou dans un futur proche, comme pour le variant « Delta ». Si il est trop tôt pour qualifier le danger que représente « Omicron », les marchés ont vu l’opportunité à ne pas manquer de prendre des profits sur une année faste. Côté macro-économie, l’inflation reste à son pic et Jérôme Powell, fraichement réappointé, a fait disparaitre le mot « transitoire » de son discours. Si l’on couple cette nouvelle avec les effets de ralentissement que provoque « Omicron », même temporaire, nous nous retrouvons avec un scénario de stagflation (inflation en augmentation et croissance molle ou qui ralentit). C’est un des pires scénarii pour les actifs financiers. Cependant, nous n’en sommes pas encore là.

Résumons : au premier trimestre la réouverture simultanée de toutes les économies (hormis la Chine) a enclenché le redémarrage industriel et provoqué la flambée des prix des matières premières. Certains craignaient que l’effet de base et la rotation du cycle économique ferait ralentir les économies mais ce sont alors les services qui ont repris le rôle de moteur, grâce à la normalisation de la vie courante des citoyens. Là encore les résultats trimestriels d’entreprise ont rassuré. Le prochain temps de la valse concerne la reconstitution des stocks car une des leçons du COVID c’est de s’éloigner des modèles de production en « juste à temps ». La situation des semi-conducteurs est éloquente sur le sujet. Enfin, l’utilisation de l’excès gigantesque d’épargne devrait lui aussi continuer à supporter la croissance et ainsi prolonger la fin de cycle actuelle de 9 à 12 mois contre environ 4 mois habituellement avant de passer en retournement.

Que faire : TINA (There Is No Alternative) n’est pas partie et les actions restent la seule alternative car les taux longs devraient reprendre le chemin de la hausse APRES « Omicron ». D’ailleurs, hormis la BCE, la plupart des banques centrales ont soit remonté leur taux, soit indique souhaiter accélérer la fin des mesures d’urgence (cf. la Fed qui veut terminer plus tôt son tapering) ce qui est négatif pour les taux. Nous ferons donc le dos rond pour laisser passer ce nouveau variant en réaugmentant légèrement nos valeurs défensives, en achetant des bancaires d’abord via l’obligataire, en continuant de jouer la dimension crédit plutôt que duration de notre fonds obligataire.

TABLEAU DE BORD

LE CAP DE LA GESTION COLLECTIVE FLORNOY

Actions

Positionnement cible :   49% (+3%) défensives, 49% (-4%) cycliques, 2% (+1%) cash

Secteurs : 

renforcement : Pharma, Industrie

allègement :     Banques (léger), Assurances

Obligataire

Positionnement cible : 52% (-1%) taux fixe, 42% (+5%) taux variable, 3% (=) convertibles, 3% (-4%) cash

Rating : 40% (=) invest. grade, 35% (+4%) high yield, 22% (=) non noté, 3% (-4%) cash                        

Secteurs :  

79% (+3%) finance, 7% (-1%) industrie, 4% (=) techno, 3% (=) biens conso cyclique, 2% (+1%) matériaux de base, 2% (+1%) biens conso non-cyclique, 3% (-4%) cash